Le port de Calais vu par André Bouin Tulotte
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A bon port.
Boulanger pâtissier à la retraite, André a du temps pour vous emmener dans l’un de ses coins préférés de Calais : le port.
« Je propose de leur donner rendez-vous au café du Minck, à côté de l’ancienne halle aux poissons, d’aller ensuite jusqu’au bout de la jetée puis au fort Risban sur lequel je possède beaucoup de documentation.»
En face, les cabanes de pêcheurs vendent du poisson frais tous les matins. Un souvenir gastronomique à emporter à la fin de la petite virée.
« C’est ici qu’arrivaient autrefois les no passeports, des Anglais venant pour la journée. Ils étaient censés repartir le soir, mais certains, qui avaient trop bu, manquaient leur bateau », raconte André en riant.
Un peu plus loin, le va-et-vient des ferries anime le port. Onze millions de passagers y transitent chaque année.
« J’ai des photos de la construction du bassin Est baptisé Président Henri Ravisse, à la fin des années 90. J’étais à la chambre de commerce et de l’industrie à l’époque. »
Le boulanger connait bien le coin. Sa mère est née dans ce quartier, appelé le Courgain maritime, ancien lieu de vie des pêcheurs.
« Je me souviens quand le Général de Gaulle est venu faire un tour en hovercraft en 1966. Au début, ces bateaux étaient petits, 30 ou 40 places, et ça secouait ! »
Cet impressionnant aéroglisseur n’existe plus depuis 2 000 mais son histoire mérite d’être racontée. André finit par le dicton local :
« Quand on voit les côtes anglaises, c’est qu’il va pleuvoir. Quand on ne les voit plus, c’est qu’il pleut ! »